Valérie

Aider les enfants à faire des choix sains

Lorsque Valérie Nurse entre dans une classe d’Ottawa, elle amène souvent avec elle une paire de poumons de porc. Deux en fait – dont l’un est sain, et l’autre est endommagé et décoloré par de la fumée de cigarette. Ce n’est là qu’un exemple d’outils qu’elle utilise pour enseigner le programme de santé aux enfants d’Ottawa.

« Si je peux établir le dialogue avec un enfant au sujet de la santé mentale, du tabac, de la toxicomanie ou de la sexualité, affirme Valérie, c’est ce qui compte, et c’est dans leur intérêt. »

Valérie est l’une des 30 infirmières en santé publique qui visitent les écoles d’Ottawa pour donner des présentations et répondre à des questions afin d’aider les élèves à apprendre à mener une vie saine. À elle seule, Valérie s’occupe de 15 écoles. 

Elle s’inquiète de ce qui changera l’an prochain, maintenant que la Ville d’Ottawa a mis fin à ce programme. En l’absence des infirmières et infirmiers en santé publique dans les écoles d’Ottawa, les élèves perdront l’apprentissage et le soutien essentiels que ces membres de la profession peuvent leur offrir. 

Prenons le programme de santé mentale : « J’ai bien peur que si nous n’y allons pas, rien ne sera fait, de dire Valérie. Il est difficile pour les enseignantes et enseignants de mettre en œuvre le programme. » 

Après 18 années passées à son poste, l’impact de Valérie sur les élèves est clair. D’ailleurs, elle est souvent reconnue dans la collectivité par les élèves et les parents, qui la remercient pour le travail qu’elle accomplit.

Un ancien élève, qu’elle a aidé à cesser de fumer, était fier de lui dire qu’il vivait toujours sans tabac.

« Nous avons constaté une énorme évolution, ajoute Valérie. La santé publique n’est pas instantanée, elle prend du temps. Mais au bout du compte, la différence est visible. »