Premiers secours en santé mentale

Nous connaissons tous les premiers secours. Il y a généralement une trousse sur notre lieu de travail ou à la maison. 

Lorsqu’une blessure physique survient, nous trouvons la trousse de premiers secours et appliquons notre formation ou nos connaissances pour soigner et nettoyer la plaie. Mais qu’en est-il des blessures que nous ne pouvons pas voir, qui ne sont pas physiques. C’est là que les premiers soins en santé mentale entrent en jeu. 

Selon la Commission de la santé mentale du Canada, plus de 20 % de la population canadienne est aux prises avec une forme quelconque de problème ou de maladie mentale. La formation de premiers secours en matière de santé mentale est en hausse et est offerte par la Commission et plusieurs autres organismes. L’objectif est de fournir une « trousse » proverbiale, une méthode réfléchie que nous pouvons utiliser pour apporter notre soutien à des collègues, nos familles et  amis qui font face à quelque chose de difficile.  

L’approche des premiers secours en matière de santé mentale suit l’acronyme AEREES:  

A : Approche et évaluation de la situation. Approchez la personne et commencez la conversation par « Je remarque ceci; voulez-vous m’en parler? » ou « Je suis inquiet, comment vous sentez-vous? ». 

E: Écoutez. La plupart des gens veulent être écoutés, compris. Donnez-leur l’espace nécessaire pour s’exprimer et offrez des signaux non verbaux indiquant que vous écoutez, par exemple en hochant la tête, en souriant ou en vous tournant vers la personne. 

R : Donnez du réconfort. Encouragez la personne tout au long de la conversation par des affirmations telles que « Il est compréhensible que vous vous sentiez ainsi compte tenu des circonstances » ou « Je comprends vraiment que c’est difficile pour vous ».  

E : Encourager le soutien. La plupart d’entre nous ne sont pas des experts en santé mentale ou des professionnels de la santé. Nous n’avons pas besoin d’être des experts pour offrir un soutien aux autres. Nous pouvons encourager les autres en leur posant des questions comme « Est-ce que cela vous est déjà arrivé? Qu’est-ce qui a fonctionné pour vous dans le passé? » ou « Avez-vous envisagé de parler à un professionnel? ». 

E : Encourager d’autres soutiens. Au-delà de l’aide médicale, nous pouvons encourager d’autres formes de soutien par des déclarations telles que « Avez-vous envisagé d’en parler à votre famille? » ou « Avez-vous contacté vos amis? ». 

S : Prendre soin de soi. Après avoir offert notre soutien, nous pouvons avoir besoin de faire le point avec nous-mêmes. Devons-nous envisager de parler à quelqu’un ou de demander une aide professionnelle? Le fait d’apporter les premiers secours en matière de santé mentale à quelqu’un d’autre peut avoir un impact sur notre propre bien-être, n’oublions pas d’appliquer à nous-mêmes les mêmes soins que ceux que nous avons apportés aux autres.  

Beaucoup d’entre nous apprennent à parler ouvertement des problèmes de santé mentale. Il est donc logique que nous apprenions également les compétences dont nous avons besoin pour offrir du soutien et des soins à ceux qui nous entourent. Rechercher la formation et les ressources dont vous avez besoin pour soutenir les autres est une contribution importante à la création d’une communauté saine.  

Si vous êtes actuellement aux prises avec des problèmes de santé mentale, un soutien est disponible. Vous pouvez utiliser votre programme d’aide aux employés ou vos avantages sociaux pour avoir accès à des services de soutien en santé mentale. Et le Centre de détresse d’Ottawa et de la région est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.